réformer l'AME
linkOn entend depuis quelques jours certains hommes politiques demander une réforme d l'AME (aide médicale d'état) dont profiteraient abusivement de nombreuses personnes .
D'abord 'qu'est-ce que c'est : une prise en charge intégrale par l'état de toutes les dépenses médicales d'une personne en situation irrégulière présente en France depuis plus de 3mois et qui vie dans la précarité, c'est une CMU avec un avantage on n'a pas l'obligation de déclarer un médecin traitant donc accès direct aux spécialistes sans pénalité .et bien sur les vignettes jaunes sont totalement remboursées .
J'entends les cris "à l'injustice, au favoritisme il faut la arrêter ces excès !" Je suis entièrement d'accord il y a une injustice il y a en France de plus en plus de personnes qui tout en n'étant pas dans la pauvreté ne peuvent ni s'offrir une hospitalisation ni s'offrir des médicaments vignettés en bleue ou jaune, elles aimeraient bien et ce serait justice bénéficier des mêmes avantages là se situe l'injustice et peut on parler de favoritisme croyez vous vraiment que leur place est enviable .
Je voudrais faire plusieurs remarques .
1° Il ne semble pas qu'il y ait une augmentation des dépenses d'AME je vous reporte à la réponse du ministère de la santé à la question de madame Muriel marland- Militello député des alpes maritimeslink
http://marland-militello.fr/2010/02/cout-de-laide-medicale-de-letat/
2°Après avoir condamné à la vindicte populaire les vieillards, les roms, les gitans, maintenant ce sont les bénéficiaires de l'AME nos dirigeants attendent encore une fois avec délectation que les gens du peuple se dévorent entre eux ça n'a pas marché pour les groupes précédents peut-être cette fois?
3° Je peux vous en parler j'ai soigné des AME . les personnes qui en bénéficient sont des femmes des enfants souvent des gens d'un certain âge qui rejoignent leur conjoint à la retraite en France et lui même malade (dans son pays d'origine il perdrait pas mal d'avantages au niveau des soins), des personnes âgées qui essaient de se rapprocher de leurs enfants qui ont la nationalité française . Par contre les voyoux qui passent les frontières sans aucun problèmes pour faire du trafic de drogue et autre prosélytisme néfaste (chez eux ils font aussi parti des délinquants) n'ont pas besoin de l'AME ils sont jeunes et en bonne santé .
4°L'arrêt de cette prestation n'améliorerait pas d'un seul centime les prises en charges actuelle mais servirait d'alibi pour en diminuer d'autres . et je me demande à quel degrés de déshumanisation nous devons descendre pour laisser sans soins des gens sur notre territoire .
5°Je ne résiste pas à vous rappeler cette fable De La Fontaine :
LES ANIMAUX MALADES DE LA PESTE http://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=129
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés:
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie;
Nul mets n'excitait leur envie,
Ni loups ni renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie;
Les tourterelles se fuyaient:
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le lion tint conseil, et dit: «Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux;
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements: (1)
Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence
L'état de notre conscience
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait? Nulle offense;
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut: mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi:
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Eh bien! manger moutons, canaille, sotte espèce.
Est-ce un pêché? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant, beaucoup d'honneur;
Et quant au berger, l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.»
Ainsi dit le renard; et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances
Les moins pardonnables offenses:
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'âne vint à son tour, et dit: «J'ai souvenance
Qu'en un pré de moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense,
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.»
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui! quel crime abominable!
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait: on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir